Détails : http:www.chevenement.frConnectez-vous-desormais-pour-commenter-les-articles-du-blog_a950.html proust rencontre gilberte Cours hypokhâgne Fénelon : Explications de Combray Proust- StuDocu Madame et Monsieur Swann : une famille républicaine. 2 Proust fréquente le salon de Mme de Saint-Marceaux, 100 boulevard Malesherbes. Geneviève Straus Oui, nous avons une dette vis-à-vis de Gilberte. Une dette collective mais aussi personnelle. LOdette quon voit nest pas celle construite par Swann à partir de lui-même. 1896 : Publication des Plaisirs et des Jours, recueil de poèmes en vers, essais et nouvelles illustré par Madeleine Lemaire et préfacé par Anatole France. Le livre passe inaperçu. Quelques poèmes en sont mis en musique par Reynaldo Hahn. Scolarisation ou non-scolarisation, telle nest pas forcément la question proust rencontre gilberte On est détaché des êtres : lamour peut naître pour une autre. Notre amour de la vie nest quune vieille liaison, dont nous ne savons pas nous débarrasser. Albertine disparue proust rencontre gilberte VENDEMIAIRE : Marcel PROUST à nouveau VD 145 JALOUSIE ET MENSONGES VD 146 GILBERTE VD 147 la SOIREE GUERMANTES Vendémiaire Cest à cette époque que mes espoirs de bonheur furent renforcés, grâce à Bloch : il memmena dans une maison de passe. La tenancière my présenta une Juive, Rachel, que jappelai immédiatement Rachel quand du Seigneur, en référence à lopéra dHalévy. Pourtant je neus pas loccasion dêtre son client. Je cessai dailleurs assez vite de fréquenter cet établissement, ayant fait lerreur de donner à la patronne quelques meubles que javais hérités de ma tante Léonie. Mais une fois que je vis sur le canapé de ma tante toutes ces femmes de plaisir, je me mis à souffrir comme si je voyais dans ces objets inanimés des âmes qui voulaient être délivrées. Je vendis également, entre autres, largenterie de ma tante, contre lavis de mes parents, pour pouvoir envoyer plus de fleurs à Mme Swann. Mes parents espéraient que je me misse à travailler, mais jétais trop plein de mon désir daller voir Gilberte, et ne pouvais me concentrer. Si javais été moins décide à me mettre définitivement au travail jaurais peut-être fait un effort pour commencer tout de suite. Mais puisque ma résolution était formelle, et quavant vingt-quatre heures, dans les cadres vides de la journée du lendemain où tout se plaçait si bien parce que je ny étais pas encore, mes bonnes dispositions se réaliseraient aisément, il valait mieux ne pas choisir un soir où jétais mal disposé pour un début auquel les jours suivants, hélas! ne devaient pas se montrer plus propices. Mais jétais raisonnable. De la part de qui avait attendu des années il eût été puéril de ne pas supporter un retard de trois jours. Il la reverra ensuite régulièrement à Paris, sur les Champs Elysées, où tous les deux vont jouer. Il finit par gagner son amitié, peut-être même son amour. Ces lignes évoquent ce quécrit le narrateur à la fin du Temps retrouvé, quand il a enfin compris quelle tâche est la sienne : La maladie qui, après que la paresse mavait protégé contre la facilité, allait peut-être me garder contre la paresse. Maurice Blanchot, à propos de Jean Santeuil, dit dans le Livre à venir l étonnante patience de lécrivain qui ne maîtrise pas alors littérairement le temps comme il le fera : Pourquoi Proust qui sempresse de publier les Plaisirs et les Jours, livre bien moins important, réussit-il à interrompre cette ébauche qui comprend déjà trois volumes, à loublier, à lenterrer? Ici se montre la profondeur de son inspiration, et sa décision de la suivre en la soutenant dans son mouvement infini. Jean Santeuil eût été achevé et publié, Proust était perdu, son œuvre rendue impossible et le Temps définitivement égaré. Il y a donc je ne sais quoi de merveilleux dans cet écrit quon a remis au jour et qui nous montre comme les plus grands écrivains sont menacés et combien il leur faut dénergie, dinertie, de désœuvrement, dattention, de distraction, pour aller jusquau bout de ce qui se propose à eux. Cest par là que Jean Santeuil nous parle vraiment de Proust, de lexpérience de Proust, de cette patience intime, secrète, par laquelle il sest donné le temps. Le narrateur, cet enfant, puis ce jeune homme, puis cet homme mûr qui voulait devenir.. Les nattes de Gilberte dans ces moments-là touchaient ma joue. Elles me semblaient, en la finesse de leur gramen à la fois naturel et surnaturel, et la puissance de leurs rinceaux dart, un ouvrage unique pour lequel on avait utilisé le gazon même du Paradis. Nouvelles directions de la recherche proustienne. Actes de la rencontre Marcel Proust de Cérisy-la-Salle 2-9 juillet 1997, textes réunis et présentés par Ber nard Brun 2 volumes, Minard, La Revue des Lettres modernes, 2000-2001, An error occurred when we tried to process your request. MD5 Hash Code: fdb87f63e208e0fdcae93e1521f36bce Recent Member Activity Anne Henry, Proust, 1986, p. 183 : Proust a utilisé là une analyse fort connue à son époque et souvent résumée par la formule Numina nomina les divinités se réduisent à des noms propres. Toute une école de mythologie comparée Max Müller, G W. Cox, Alfred Maury, Michel Bréal 1832-1915, le cousin de Proust, à ses débuts Emile Mâle expliquait la prolifération des mythes par des mouvements linguistiques et non par la croyance au divin. Lhumanité primitive, aux préoccupations rurales et pastorales, se serait complu, disaient-ils, à rendre grâce aux puissances naturelles, pluie, soleil, vent, si déterminantes dans une économie agricole, en fabriquant à leur louange des poèmes chargés dimages et dépithètes. Avec la dissémination des Indo-Européens, les difficultés auraient commencé : coupés de leur racine culturelle, ces peuples, ayant progressivement oublié le sens et la fonction de ces qualifications, auraient voulu à toute force les justifier en brodant des histoires à dormir debout à partir dune vague signification quils croyaient saisir dans leurs syllabes redevenues obscures et imaginant une pluralité de divinités là où il ny avait que des images louant le soleil. La richesse des mythes dans lenfance de lhumanité reposerait sur une ignorance linguistique ressentie comme insupportable, sur un tissu de contresens. Le mythe provient dun désir de signification, non de la saisie dune essence sacrée. On sait que Mallarmé, traducteur, ou plutôt adaptateur, du manuel de Georges William Cox, Les Dieux antiques, nouvelle mythologie illustrée, avait été très attentif à ces théories, et quil cherchait en elle lorigine de toute poésie. Voir Bertrand Marchal, La religion de Mallarmé, José Corti, 1988, 3. La révolution linguistique, p. 112-188, et I-Mythologie et poésie : Les Dieux antiques, p 450-456. Ecrit à la troisième personne, en dehors de deux emplois de la première personne laction se passe avant Combray qui avait introduit le personnage principal, Un amour de Swan raconte lamour de Swan pour Odette de Crécy qui deviendra sa femme. Paradoxe et jalousie : Swan nest pas attiré physiquement par Odette, mais tombe amoureux parce quelle lui rappelle une figure de Botticelli ; Odette se détache de Swan, samuse en dautres compagnies, mais Swan ne le voit pas, aveuglé par sa passion, son obsession : cest finalement la phrase de la Sonate de Vinteuil, entendue pour la première fois le jour de la rencontre avec Odette, et réentendue plus tard, qui fait réaliser à Swan la dérive de leur couple. Ainsi, Combray théorise limpact des objets la madeleine, les aubépines sur nos états, et Un amour de Swan établit les correspondances entre lart et nos sentiments, y compris les plus intimes. Rambert George 1911-2004, Agrégé de lUniversité, Maître de conférence à la Faculté des lettres de lUniversité Lyon-II, in Les Humanités Hatier n 470, novembre 1971 Elle la été pour moi aux côtés de tant dautres que je ne saurais nommer tous. Sodome et Gomorrhe ne sont pas les royaumes des homosexualités masculines et féminines, malgré ce quune lecture superficielle peut croire, mais plutôt les deux mondes impénétrables et incommunicables où lhomme et la femme rêvent, chacun de son côté, lamour, sans quil ne leur soit jamais possible de se rencontrer. Lhomosexualité nest que la figure de la rêverie ou folie amoureuse en laquelle tout amour senferme et semprisonne, le monde nécessairement subjectif, privé de toute vérité objective, en lequel les humains, vainement, rêvent à lamour en le rendant radicalement impossible. Ce vent de folie qui souffle sur La Recherche, il est moins celui de lhomosexualité que celui de lamour même. Un vent de folie souffle sur le livre, écrit Anne Henry. On ne saurait lui donner tout à fait tort. Mais ce quAnne Henry ne voit pas, et ce que le livre révèle, cest quun vent de folie, en effet, souffle sur les hommes. Heureux ou malheureux, il ny a surtout pas damour raisonnable, et lamour nest pleinement lui-même quen devenant lamour fou. Lhomosexualité est surtout chez Proust le révélateur du destin chimérique auquel lamour se condamne lui-même, la forme la plus visible, la plus évidente, de la folie amoureuse, du délire du désir.