Encore écolier, John Steinbeck, comme beaucoup de ses condisciples, aide aux soins du bétail et conduit les machines agricoles du voisinage. En 1919, il sinscrit à luniversité de Stanford, en précisant quil nétudiera que ce qui lintéresse et ne passera pas dexamens. Il revient dailleurs souvent travailler dans la vallée de Salinas. Cest aussi une période de grandes lectures, qui le décident à devenir écrivain. SAINT-EXUPERY Antoine de : Le petit prince, Citadelle, Lettre à un otage Confidentialité Cookies : Ce site utilise des cookies. En continuant à utiliser ce site, vous acceptez leur utilisation. Eh bien, mon fils dit sa mère, cest un garçon très sensible. Il a toujours eu du mal à se faire des amis. Peut-être prends t-il les choses trop au sérieux pour son âge. Je suis toujours à dire Enchanté davoir fait votre connaissance à des gens que javais pas le moindre désir de connaître. Cest comme ça quil faut fonctionner si on veut rester en vie. 1 Une révélation du livre sur Salinger rapporte que la psyché de lauteur aurait été troublée par la prétendue honte ne navoir quun seul testicule. La société dEdimbourg était alors une des plus brillantes et des plus distinguées de lEurope. Cette ville de prédicateurs, davocats, de juges, de médecins et de professeurs offrait une rare variété de talens et de mérites : philosophes, théologiens, critiques, savans, historiens et jurisconsultes. LUniversité traversait son âge dor. Lhistorien Robertson à sa tête, elle comptait parmi ses professeurs Hugh Blair, Dugald Stewart, Adam Ferguson, Joseph Black en qui Lavoisier saluait lillustre Nestor de la révolution chimique, tandis que Buckle nous le montre faisant accomplir à la physique, par sa théorie de la chaleur latente, un immense pas vers lidéalisation de la matière en force. La magistrature, Court of Session, pouvait revendiquer les plus solides jurisconsultes du Royaume-Uni, comme ce lord Gardenstone qui avait plaidé devant le parlement de Paris, lord Braxfield, le géant du Tribunal, et lord Monboddo, dont la gracieuse fille, Bess Burnett, inspirera à Burns par sa mort une si touchante élégie. Le barreau, le clergé rivalisaient avec les autres corps. Adam Smith créait léconomie politique et renouvelait les analyses morales ; Hutton créait la géologie. Enfin, Walter Scott grandissait avec une génération décoliers qui comptait presque toute la rédaction de la Revue dEdimbourg. Dans ce milieu, Burns, au sortir de son village, ne parut pas un seul instant dépaysé. Il arriva simplement, virilement, en homme qui est ferme sur ses jambes et peut regarder tout le monde en face. Il avait toujours pratiqué lobservation de soi-même et des autres ; et son discernement allait droit à la valeur individuelle, par-delà les étiquettes sociales ou les prestiges consacrés. Connaissant ses ressources et ses limites, apte à voir dans leur vrai jour ses relations avec lélite intellectuelle de son temps et de son pays, il sut prendre sa place sans fausse modestie comme sans vanité. Et de cette place, il fit tout dun coup la première. Durant ce mémorable hiver de 1786-1787, les salons fêtèrent le laboureur de lAyrshire, devenu le lion de la capitale ; laristocratie de la naissance et celle du talent, étroitement unies à Edimbourg, lui prodiguèrent leurs faveurs : on donnait des dîners et des soirées pour lui ; il fit monter le prix des modes! Tam sétait attardé à boire un soir de marché, dans la petite ville dAyr, avec son vieil ami Johnny, un camarade ancien, fidèle et toujours altéré. Tam laimait comme un vrai frère. La nuit savançait dans les chansons et le bruit ; et toujours lale devenait meilleure. Lhôtesse et Tam se faisaient des gracieusetés, avec des faveurs secrètes, douces et précieuses ; le savetier disait ses histoires les plus drôles ; le rire de lhôte était un chœur tout prêt. Dehors, lorage pouvait rugir et bruire ; Tam se moquait de lorage comme dun sifflet. Le Souci, furieux de voir un homme si heureux, sétait noyé dans la bière! Comme les abeilles senvolent chargées de trésors, les minutes passaient chargées de plaisir. Les Rois peuvent être heureux, mais Tam était glorieux ; de tous les maux de la vie il était victorieux.-Cest Si un corps rencontre un corps qui vient à travers les seigles. Cest un poème de Robert Burns. Malgré le fait que lon ne vit lhistoire quà travers le journal intime de Stepan de Natalia et quon découvre les faits quà travers leurs propres ressentis, lhistoire est très prenante. Les personnages sont très bien décrits, psychologiquement intéressants : Stepan représente bien la jeunesse idéaliste lassée par lautoritarisme du pouvoir et Natalia, elle, la jeunesse lassée par le conformisme de lautocratie. Les malheurs qui sabattent sur eux, au lieu de les abattre, les rendent plus forts et plus déterminés à survivre dautant plus quils découvrent quils sont amoureux lun de lautre. Les personnages secondaires qui vont aider Stepan sont tout aussi intéressants, du serviteur dévoué au Français Mr Joubert jovial mais qui sait faire fuir la police. Javais beaucoup aimé au tout début de mon blog et le souvenir de ce livre est encore vivace! Pour ce qui est du culte dont parle Modrone, je suis un peu daccord avec lui car si le principe du challenge est intéressant, il y en a certains que je ne trouve pas cultes mais bon hein, on ne va pas chipoter!! Mais cest Salinger qui est devenu culte, javais fait un billet sur lui à la suite de la chronique du livre, il est devenu un sale personnage à mon avis mais chacun en pense ce quil veut! Dans Salinger le livre, David Shields par ailleurs auteur de romans ouvre le chapitre Assassins consacré à Mark David Chapman, le meurtrier de John Lennon, et quelques autres tarés psychotiques ayant pris la rage holdenesque contre les faux-jetons au pied dramatique de la lettre en affirmant que cette assimilation entre Holden et Salinger constitue une mauvaise interprétation du roman. 05052008 Marie-Cécile : Merci Roland. Je viens de me régaler de vos choix de musiques et chansons. Je nai pas vu le temps passer. A bientôt Amitiés. Im yours for ay. CB, Epistle to Dr Blacklock, v. 19-24, 31-42 et 55-60, p. 725-726 Les longues-oreilles les auraient façonnés à leur image 2. Cest un grand classique de la littérature américaine ;
Pour en savoir davantage, y compris comment contrôler les cookies, voir : Cette période commence avec la maternité dElisabeth Paton. Dès que la Kirk-session connut létat de la jeune fille, la procédure habituelle commença : enquête, citation, interrogatoire et, comme dénouement, lescabeau de pénitence où les deux coupables, après avoir attendu à la porte de léglise jusquà la fin de la première prière, étaient conduits par le sacristain pour recevoir leur réprimande et demeurer pendant tout le sermon humiliés, exposés aux regards. Burns ressentit vivement loutrage et garda une terrible rancune contre lintransigeance puritaine et ce parti de sectaires arriérés quon appelait la Vieille Lumière. Des violences de ce genre agissaient sur lui comme une provocation. Sa liberté prend des airs de bravade et son audace devient fanfaronne. Surtout limpatience de vivre gronde en lui. Bientôt il séprend dune jolie fille de Mauchline, Jane, la fille du maître maçon Armour. Elle ne tarde pas à être sa maîtresse. Le père soppose au mariage ; Jane, circonvenue et dominée par ses parens, reprend sa parole et délie Burns de lengagement écrit qui, en Ecosse, équivalait au mariage civil. Autant par sentiment déçu que par orgueil blessé, dépit et colère, le jeune homme sexaspère et saffole. Son cœur, qui ne sait pas souffrir, est un étrange chaos de révolte et de désespoir. Comment démêler tant de fils mystérieux et brouillés? Le plus obscur épisode de la vie de Burns se place à cette période confuse. Nous voulons parler de lamour pour Mary des Highlands. Au moment où, se sentant comme perdu, il songeait à partir pour la Jamaïque, il rencontra une jeune fille, très douce et très humble, fille dun matelot de la Clyde et petite laitière dun domaine du voisinage M. Angellier suppose, avec une grande vraisemblance, que Burns, meurtri par lautre amour, allait vers cette douceur qui calme, apaise et console, vers cette enfant qui était tout le contraire de Jane. Six semaines environ après la rupture, Burns, qui se proposait de partir pour la Jamaïque, est fiancé à Mary : La scène de ces fiançailles et de ces adieux est célèbre dans lhistoire de la poésie anglaise. Tout contribue à lui donner un caractère de grâce pastorale et de mélancolie : la beauté du lieu, la destinée des personnages, et la douceur des vers quelle a produits. Près du domaine où servait Mary, dans le fond de vallée où la Flail et lAyr se réunissent, on montre laubépine au pied de laquelle les deux jeunes gens se rencontrèrent. Le printemps fleurissait les églantiers et les chèvrefeuilles ; les bruyères étaient semées de jacinthes violettes. Burns donna une Bible à sa fiancée ; et, le soir, ils se séparèrent, pour ne plus se revoir. Mary se rendait dans les hautes terres de lOuest afin de préparer son mariage. Le souvenir de cette journée délicieuse ne pouvait suffire à conjurer, dans un cœur aussi véhément et aussi tourmenté que celui de Robert Burns, les fantômes du passé ni les séductions prochaines. Il semble seffacer bientôt ou du moins reculer devant la vie qui continue, ardente, agitée, incohérente et féconde. Durant lété, les vers simpriment à Kilmarnoch et, le 31 juillet 1786, paraissait un humble volume de deux cents pages, avec sa grossière couverture de papier bleu, son papier rugueux et ses caractères lourds. Il portait comme titre : Poèmes, principalement en dialecte écossais, par Robert Burns. Cest de tout le monde que je veux parler. Tout ce que fait tout le monde est tellement. Enfin.. Non pas mal ou mauvais en soi, ni non plus mesquin ou forcément stupide. Mais tellement minable et dépourvu de sens et attristant. Et le pire, cest que si on vit en bohème ou en artiste ou tout ce que tu voudras, cest encore une façon dêtre conformiste comme les autres, avec la différence que cest une façon différente de se conformer. Né le 1 er janvier et mort le 27 janvier 2010 est un. Loeuvre de Steinbeck est avant tout loeuvre dun romantique et dun poète à sensibilité aiguë mais tenue correctement en laisse ainsi quil sied à tout Anglo-Saxon de notre siècle. Sa poésie néclate pas, comme celle de William Faulkner, en formules magiques, en cascades dimages rutilantes et farouches. Elle est dune nature plus franche, plus délicate et plus intime aussi, et beaucoup plus loyale. Steinbeck joue toujours franc-jeu et se montre sans voiles. De sa sensibilité refoulée naît le désir dévasion qui, sous des formes diverses, agite tous ses personnages. Cest lesprit daventure qui met Henry Morgan à la tête des frères de la côte, qui suggère à Joseph Wayne de quitter le Vermont paisible et sûr pour la Californie incertaine, qui stimule le zèle de Mac, qui fait errer George et Lennie sur les grand-routes. À la base de cette inquiétude il y a le rêve. Pour Henry Morgan, cest la Santa Roja, pour Joseph Wayne, la communion avec la terre, pour Danny et ses amis, les fantaisies miraculeuses qui embellissent leurs existences sordides, pour Mac, la république des travailleurs, pour George et pour Lennie la petite ferme et les lapins soyeux. Et la fin de ces rêves est toujours une désillusion. La Santa Roja ne diffère pas des autres femmes, la terre aimée de Joseph Wayne se dessèche et lui boit le sang, le paradis communiste de Mac recule à larrivée de la police, et Lennie meurt, les yeux ravis par la vision de ses lapins. Le petit Jody lui-même, si jeune pourtant, comprend, après la mort du poney rouge et de Nelly, que Billy Burck, malgré toute son autorité, na pas le don de conjurer le mal. De là limpression de profonde solitude qui plane sur tous les héros de Steinbeck. Les types comme nous, y a pas plus seul au monde, dit George à Lennie. Jouets de leurs rêves et déçus par eux, ils sen vont, telles ces épaves qui partent à la dérive après qua disparu ce qui était leur raison dêtre et leur support. Le monde de Steinbeck est un monde cruel qui justifie un pessimisme né dune sensibilité trop aisément froissée et qui, aux moments de révolte, frôle parfois la morbidité. Il aime peindre les déshérités, les monstres et les fous, il affectionne les scènes dhorreur et de brutalité, mais, à la différence dErnest Hemingway, il ne se permet pas de violences gratuites et ses héros nont rien du matamore. On ne trouve pas non plus chez lui le macabre burlesco-sensuel dErskine Caldwell. En revanche, il sait envelopper ses pages les plus atroces dans une atmosphère de conte fantastique où lon peut déceler la trace de ses attaches irlandaises. Jamais il ne manque de laisser entrevoir, à travers un idéalisme vivace, encore quéternellement blessé, une tendresse de bon Samaritain envers ses compagnons de misère et de rêve dans cette vallée de larmes. Et cette sympathie constante nest pas le moindre agrément douvrages qui, par leurs autres qualités, dun ordre moins subjectif, méritent quon les signale, sans plus tarder, à lattention des lecteurs étrangers. 32 Une jambe blanche, bien galbée, et une cuisse aux formes généreuses. Ce qui mintéressait, cétait plutôt de bien me pénétrer de lidée que je faisais des adieux. Y a eu dautres collèges, dautres endroits, quand je les ai quittés je lai pas vraiment senti. Je déteste ça. Ladieu, je veux bien quil soit triste ou pas réussi mais au moins je veux savoir que je men vais. Sinon cest encore pire. Javais pas encore lu lattrape-cœurs Le Club de Mediapart Il confronte ainsi deux personnages que tout oppose. Dun côté, Aki est une jeune top model qui a lusage de la vie mais qui se montre superficielle et assez froide. De lautre, nous avons Michio, jeune sculpteur confidentiel qui souffrit dune lésion du nerf optique à la naissance. Au contraire de Aki, celui-ci ne se focalisera, malgré lui, que sur laspect sensoriel dune personne. La beautéà ses yeux se reflète dans les courbes corporelles dune femme, peu importe son visage.
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