Cela est difficile. Nous sommes régis par un statut spécial qui nous interdit le droit de grève ; nous sommes pour notre part favorables à un droit de grève avec service minimum ; car si nous ne pouvons pas manifester, nous ne serons jamais reconnus. La jeune génération nous pousse donc à agir en refusant ce bâillonnement de ladministration M. Serge ALBERNY : Aujourdhui, un surveillant na pas le droit de savoir pour quel délit ou quel crime un détenu est incarcéré. Même si le détenu est particulièrement signalé, ou doit être protégé, on ne sait pas quelles en sont les raisons. En fait, on le sait, par les bruits de couloir. Le projet GIDE de gestion informatique des détenus qui se met en place actuellement va pouvoir nous aider dans notre tâche si lon nous donne la possibilité de consulter le greffe. Les quartiers mères-enfants : l autre côté du dedans Plus que jamais à vos côtés Depuis 20 ans Société.com vous accompagne dans vos décisions. Chaque jour, nous continuons à vous fournir les informations nécessaires à vos actions de demain M. Noël MAMÈRE : Je suis aussi membre de la ligue des droits de lhomme. Cest un débat philosophique que nous pourrions entamer sur le droit ; ce sont des débats qui nont pas suffisamment lieu dans nos enceintes M. Frize sinscrit tout à fait dans la ligne de certains philosophes du droit comme Jacques Ellul. Il a tout fait raison. M. Le Président : Dans quels délais seffectuent les transferts des condamnés à de longues peines? Beaucoup de fouilles à corps sont pratiquées, elles sont totalement nécessaires et, même sil est donné de lire parfois dans la presse quelles sont choquantes, je reste persuadée de leur nécessité dans la lutte contre les stupéfiants. Il est inadmissible quil y ait des stupéfiants en prison. Vous nous dites que votre responsabilité est très lourde, vous nous permettrez donc de vous poser la question de savoir sil ne faudrait pas ouvrir la prison à des intervenants extérieurs. Le bâtonnier de Paris propose par exemple que des permanences davocats soient mises en place en prison. Les directeurs détablissements pénitentiaires ne peuvent pas être contre le contrôle, car par définition ce serait laisser la porte ouverte aux fantasmes, à la suspicion. Cela étant dit, les contrôles existent dans les textes mais sont plus ou moins exercés. En Suède, par exemple, ce taux est à 7! En France, je le répète, il est de 20! Pour ce qui est de la remontée des incidents, les incidents les plus graves sont les suicides de détenus et de membres du personnel ; les décès pour causes naturelles ou les décès dont les causes ne sont pas encore identifiées ; les agressions entre détenus ou sur le personnel ; les mouvements collectifs revêtant une certaine importance. Il en existe dautres, mais voilà les principaux. Je vous ferai parvenir la liste de lensemble des procédures et des incidents. lhygiène et la propreté peuvent largement encore être améliorées, notamment celles des douches que certaines femmes détenues se refusent à utiliser pour cette raison ; couple régit de concert le ménage dans les dépenses et les choix de vie et déducation. Lautorité parentale vient de naître. Jemménage à Fresnes et souhaite obtenir lautorisation de stationner devant mon logement pour faciliter mon emménagement. Comment faire? Il y a la question de lhospitalisation en milieu psychiatrique normal. Une question me gêne parce quelle met en question mes convictions personnelles par rapport à la psychiatrie de secteur. Si lon considère que le secteur psychiatrique ne peut plus recevoir ces patients pour les raisons que jai évoquées tout à lheure et que lUMD nest pas du tout compétente, ne faudrait-il pas créer une structure sanitaire, sas entre la prison et le milieu psychiatrique normal? On pourrait placer dans ces structures des personnes qui relèvent de larticle 122-1, lesquelles seraient ainsi dans un endroit un peu plus sécurisé. Cela conduirait peut-être les experts à prononcer plus dirresponsabilités pénales parce quils sauraient quil existe un lieu spécial. On pourrait y mettre aussi les patients relevant de larticle D.398 du code de procédure pénale, cest-à-dire les patients victimes, pendant lincarcération, dune décompensation psychiatrique.
Il ny a que 3,7 de femmes parmi les détenus. Elles doivent pourtant pouvoir être accueillies presque partout sur le territoire. Il en résulte des difficultés pour bien assumer leur prise en charge dans les mêmes conditions que les hommes M. Norbert CLAUDE : Cest une très bonne nouvelle. Les secteurs de psychiatrie en milieu pénitentiaire ont acquis, en quatorze ans, une expérience irremplaçable puisquils exercent à temps plein, ils sont indépendants de ladministration pénitentiaire et garantissent, de ce fait, une confidentialité qui est une condition nécessaire de lexercice professionnel. Il ne peut y avoir de psychiatrie sans un échange interpersonnel fondé sur un corpus technique et des pratiques validées. Le travail au quotidien, la mission de coordination et de conseil technique que nous assumons au niveau régional, les concertations et les réunions au sein de lassociation permettent de constater quil existe des similitudes incontestables et des différences notables selon les sites.
sagit dune erreur de pointage, vous devez vous rapprocher de lécole.